Les plaisanciers sont aujourd’hui très nombreux à profiter de la majestueuse rivière.
Il faut remonter jusqu’en 1535 pour entendre parler d’elle pour la première fois. Dans les récits de son deuxième voyage exploratoire dans le golfe du Saint-Laurent, Jacques-Cartier est le premier à la remarquer, naviguant à son embouchure. Il la surnomme alors « la rivière de Fouez ». Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il y a longtemps que les Atikamekw la surnommaient Tapiskwan sipi, la rivière de l’enfilée d’aiguilles. En 1723, la rivière devint officiellement La Saint-Maurice en référence au fief Saint-Maurice, une seigneurie de la rive ouest concédée en 1668 à Maurice Poulin de Lafontaine.
Draveurs en action sur la rivière Saint-Maurice, laquelle contribua au flottage du bois durant près de 150 ans. Ici, en 1933.
Jusqu’au 18e siècle, seuls les canots d’écorce sillonnent les eaux de la rivière Saint-Maurice. Avant l’arrivée des Européens, les Premières Nations avaient déjà établi sur le territoire un important réseau de routes d’eau, de sentiers et de portages permettant de relier entre eux les différents sites de pêche, de chasse, de commerce et de rassemblements saisonniers. Tout ce grand déploiement assurait ainsi les besoins socioéconomiques des populations.
Il fallait une bonne dose de courage et de connaissances pour sillonner en canot ou en rabaska à fond plat les méandres de la fougueuse rivière. Lentement, le transport s’organisa principalement sur les 130 km de voie navigable séparant La Tuque du village de Grandes-Piles. En 1852, un premier bateau à vapeur de la compagnie Norcross et Philipps navigue le secteur tandis que la St.Maurice Railway and Navigation offre de conduire des passagers et des marchandises par train jusqu’à Grandes-Piles puis par bateau jusqu’à La Tuque.
Pendant près de 150 ans, les entreprises forestières ont elles aussi utilisé le courant de la rivière pour le transport du bois. En 1996, la rivière Saint-Maurice a été la dernière rivière du Québec à cesser le transport du bois par flottage. Les draveurs ont peut-être pris leur retraite, mais pas la Saint-Maurice! Aujourd’hui, elle fournit son énergie à de nombreuses centrales électriques et accueille chaque été de nombreux adeptes de villégiature et amateurs de plaisance qui profitent de ses rives pour bronzer ou aller pêcher. Saviez-vous que de La Tuque à Trois-Rivières se trouve une faune piscicole riche de 42 espèces? Ça mord ici!
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