Dame atikamekw appliquant de la résine de sapin sur un canot d’écorce de bouleau sous le regard attentif d’un enfant.
En Haute-Mauricie, les communautés autochtones appartiennent à la Nation Atikamekw. Traditionnellement, chaque famille y occupait un territoire sur lequel elle pouvait chasser, trapper, pêcher et faire la cueillette de petits fruits et de plantes aux vertus médicinales. Ces activités prisées par les Premières Nations, tant pour le plaisir que pour nourrir leurs familles, sont ancrées dans leur ADN. Tout comme le devoir de mémoire et le legs des savoirs qui se transmettent par tradition orale de génération en génération.
En septembre, chaque année, le Pow-wow traditionnel de Wemotaci rassemble et rend hommage aux Premières Nations.
La fourrure devient une véritable monnaie d’échange entre les Autochtones et les Européens qui raffolent des peaux de castor. La Compagnie de la Baie d’Hudson voit le jour et des postes de traite s’implantent graduellement sur le territoire notamment à Rivière-aux-Rats vers 1685 et à La Tuque, en 1700.
Depuis toujours, le mode de vie des Atikamekw est rythmé par les saisons. Saviez-vous qu’il en existe six chez les Premières Nations? Chaque saison détermine les déplacements et influence une activité principale. Envie d’apprendre le nom des saisons en langue atikamekw? Après le Nipin (été) vient le Takwakin (automne), le Pitcipon (pré-hiver), Pipon (hiver), le Sikon (pré-printemps) et le Miroskamin (printemps).
La langue atikamekw est parmi les mieux protégées ; 95 % des Atikamekw parlent leur langue maternelle. Les animaux et la nature imagent leur vocabulaire hautement descriptif. Un exemple? Faucon se dit kekekw pour rappeler le son que fait l’oiseau en criant tout comme Ohomisiw qui lui, désigne le hibou. Saviez-vous que la langue atikamekw est la seule langue des Premières Nations à employer la lettre R de l’alphabet français? Créé en 1986, l’Institut linguistique atikamekw a permis la standardisation de l’orthographe et sa modernisation, une nécessité depuis l’apparition d’objets d’usage courant tels que l’automobile, l’ordinateur et la télévision.
Aujourd’hui, on retrouve deux communautés atikamekw à La Tuque : Wemotaci et Opitciwan. Leurs membres représentent 23 % de la population totale de l’agglomération de La Tuque, soit une personne sur quatre. À cela, s’ajoute les Atikamekw et les membres des autres Premières Nations qui vivent en milieu urbain, de façon harmonieuse avec la communauté allophone.
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